Au fil des ruelles - et des encore plus étroites venelles (mot dérivé de “veine”) - cette balade vous transportera dans les secrets et l’envers du décor de la Petite Cité de Caractère®. Entrez dans la confidence et percez les mystères de ce dédale de passages dérobés, où la nature a quelquefois repris ses droits. Un rappel que ces chemins antiques, aujourd’hui entretenus, n’étaient pas sans périls jusqu’à la seconde moitié du 19e siècle !
Départ : parking du Champ de Foire
Collection "Patrimoine en poche" - circuit disponible gratuitement aux bureaux de l'office de tourisme de la Baie de Saint-Brieuc
- CASCADE DU GOUET
Cette belle cascade est l’un des décors les plus pittoresques de Quintin. Le Gouët y déploie tout son charme désormais. Cette rivière, aujourd’hui domptée, s’est parfois montrée très cruelle. Une digue résistante et cette cascade furent ainsi créées suite à une crue meurtrière du Gouët en août 1773 qui emporta la vie de 15 personnes et détruisit certains moulins sur son passage. Ce terrible événement nous rappelle que le nom “Gouët” vient du mot breton “gwed”, le sang.Tourner à gauche, et emprunter la rue des portes Boulains.
- VENELLE DE LA BERLICHE
Bien que le nom de cette venelle se rapporte aux tisserands (la berliche est un tissu de laine sur trame de lin), vous êtes ici au cœur du quartier des tanneurs. Ils s’y sont installés jusqu’à la fin des années 40. Vous y auriez vu autrefois l’éclat briller des couteaux à écharner, à travers les fumées des fosses à tan (écorce de chêne utilisée pour tanner les peaux). Son aménagement fut demandé par les habitants en 1846, car elle était humide, boueuse et devenait une véritable patinoire en hiver.Au bout de cette ruelle, prendre le chemin qui remonte en épingle à cheveux à gauche vers le parking, repérer le petit clocher d’ardoises de votre prochaine destination et enfin se diriger un peu à droite vers la ruelle du presbytère.
- RUELLE DU PRESBYTÈRE
Sachez que si vous avez peiné lors de l’ascension de cette ruelle, Saint-Yves aussi ! Le saint patron des Bretons se serait reposé en haut de cette ruelle en revenant d’un pèlerinage à Notre Dame de Quintin. On a construit en 1606, à cet emplacement, une petite chapelle qui porte toujours son nom. Si ce chemin partagé avec Saint-Yves vous a motivé, vous pourriez continuer votre route sur un chemin sanctifié, car vous êtes exactement au km 65 (la borne l’atteste) de l’un des chemins de Compostelle, au départ de l’abbaye de Beauport à Paimpol. Mais suivez plutôt les venelles de Quintin où d’autres malices vous attendent…Continuer tout droit et prendre la rue des Ursulines. Au niveau du 1er passage piéton, prendre à gauche sur sur la venelle Sonne-Sonne.
- VENELLE SONNE-SONNE
Cette venelle, à l’origine appelée venelle Saint-Yves, était un raccourci fort apprécié par les enfants qui allaient et rentraient de l’école à pied. Seulement, les matins et soirs d’hiver, la contrepartie de ce gain de temps était l’angoisse de traverser ce passage obscur. La parade trouvée par les enfants, qui portaient des sabots jusqu’au milieu du 20e siècle, fut alors de taper fort des pieds avec leurs sabots. Le fracas du bois sur le sol était amplifié par la présence de canalisations sous la venelle qui le faisait “sonner” pour effrayer les éventuels spectres et démons qui y rôdaient.Au bout de la venelle, remonter légèrement la rue Maréchal Leclerc à droite, puis à gauche vers le parc. Rentrer par le portail du parc.
- LE PARC ROZ MARIA
Profitez de cet écrin de verdure au cœur de Quintin pour prendre une bouffée d’air. Si vous décidez de l’explorer, vous découvrirez peut être des os saillir de certains murs de pierre. Il s’agit d’os de moutons. Plus résistants aux intempéries que le bois et le métal, ils étaient utilisés en Bretagne pour soutenir les treillages des plantes grimpantes. Plus mystérieux, l’exèdre des pères Carmes, lieu de conversation de forme semi circulaire. Ces anciens résidents des lieux y ont construit un ensemble de bassins dont l’usage interroge toujours les historiens : usage d’ornement, de méditation, de pisciculture, cela reste à découvrir.Ressortir du parc par la porte opposée. Tourner à droite sur la rue des Carmes, puis à gauche sur la rue du Marché aux chevaux. Emprunter la rue Alfred Duault sur votre gauche et entrez dans la venelle du Pissot à votre droite.
- LA VENELLE DU PISSOT
Le Pissot est un nom communément donné à des petits ruisseaux (souvent malodorants, d’où cette étymologie scatologique). Plusieurs ruisseaux à Quintin portent d’ailleurs ce nom. Ce pissot là alimentait un lavoir 12 places et une fontaine toute proche. Quintin ruisselle de mystères, car se trouve sous vos pieds un aqueduc enterré, encore inexploré…Au bout de la venelle, prendre à gauche sur la rue Saint-Thurian et tourner à droite dans le Chemin de la Haute-Folie à hauteur du n°24.
- CHEMIN DE LA HAUTE-FOLIE
Il est des histoires qu’on ne raconte pas aux petits Quintinais, comme celle du chemin de la haute-folie, qui a fait perdre la tête à bien des hommes. Ce chemin dérobé mène à une maison de “femmes folieuses”, terme du 15e siècle désignant ces femmes qui faisaient “folie de leur corps”. Cette petite maison blanche, bien visible sur la gauche après l’entrée du chemin, n’a pas encore dévoilé tous ses secrets… La partie haute de ce passage fut détruite au milieu des années 30, lors de la fondation du Petit-Séminaire. L’évêque de Saint-Brieuc se permis alors une petite boutade : “J’espère faire de ce lieu de haute folie un lieu de haute sagesse”. Vous pourrez pourtant toujours y contempler une multitude de jolis nombrils… de Vénus ! Une petite plante vivace, au nom évocateur, qui pousse dans les murs.À la sortie du chemin, prendre à droite sur la rue du Jeu de Paume. Continuer tout droit en descendant la Côte de la vallée et emprunter la venelle de la vallée sur votre droite.
- VENELLE DE LA VALLÉE
Si les ruelles et venelles de Quintin possèdent désormais un attrait certain, allant du pittoresque au bucolique, certaines d’entre elles ont été préoccupantes pour les Quintinais. Ce fut le cas pour cette venelle, qu’un arrêté municipal de 1872, fait officiellement fermer par deux portes pour raisons de «salubrité publique et de morale».Suivre la rue René Pleven à droite et tourner à droite sur la venelle de la Channe.> VARIANTE Pour éviter deux pentes raides, traverser la rue René Pleven et rejoindre la berge du Gouët entre le bosquet et l’étang. Longer l’étang et retraverser la rue René Pléven pour rejoindre le point de départ de la balade.
- VENELLE DE LA CHANNE
Ce sentier assez raide permet en toute discrétion de rejoindre le point le plus haut de la ville depuis son point le plus bas ! Lors de grosses intempéries, il peut se transformer en un véritable torrent de montagne.Tourner à gauche sur la rue de Rochonen, puis de nouveau à gauche sur la venelle de la Couaille, en face du Lycée Jean XXIII.
- VENELLE DE LA COUAILLE
/! Attention à la descente par temps humide ou glacé ! De nombreux prêtres issus du petit séminaire (actuel Lycée Jean XXIII) sont passés par cette descente très raide et en sont repartis avec un coccyx endolori. Une véritable descente aux enfers à l’aller qui devient un chemin de croix au retour !
- 1h15
- 3.7 km
- Moyen
Les fichiers GPX/KML vous permettent d'exporter le tracé de votre randonnée sur votre GPS (ou autre outil de navigation)