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Le photographe livre sa vision personnelle de Saint-Brieuc en deux expositions réalisées en résidence lors de la 9e édition du Photo Festival. La ville, comme un personnage principal et un sujet incarné. Focus !
Toute production photographique est initiée par un travail d'enquête. Jean-Christophe Béchet aime ne rien savoir avant d’arriver. Sa méthode est simple, pour aborder ses sujets, les villes françaises petites et moyennes. Marcher dans la ville, parcourir le territoire à pied sans autre GPS que la parole des passants.
Lui qui ne connaissait pas Saint-Brieuc avant d’y être convié en résidence de création a flâné, arpenté, battu le pavé. Descendu de la gare à pied vers le centre-ville, en quête d’une mer bien cachée, annoncée par le port du Légué. Éloge de la dérive chère aux situationnistes.
Géographie et littérature sont invitées dans les images de Jean-Christophe Béchet. Histoire, architecture et construction restent en ligne de mire de sa balade subjective. Saint-Brieuc lui est apparue comme une ville cubiste. Le photographe marque un coup de cœur pour le quartier Robien, derrière la gare de Saint-Brieuc.
Il pose un regard personnel sur la ville, différent de celui de touriste. Cette vision participe d’une mémoire collective, tissage de perceptions et de vécus. Selon Jean-Christophe Béchet, il est intéressant de ne pas reconnaître Saint-Brieuc, car il ne cherche pas à reproduire le lieu. C’est une autre dimension qui est proposée, à la fois documentaire et poétique.
A l’Office de Tourisme, l’exposition a pour fil conducteur l’écrivain briochin Louis Guilloux. Le jeune Jean-Christophe Béchet “rencontre” Louis Guilloux en assistant à Cripure, pièce tirée du roman Le Sang Noir. Le photographe à pour habitude dans sa pratique de mixer noir et blanc et couleur. Ici, l’univers sombre de l’auteur réaliste favorise l’usage du noir et blanc, écho à l’aspect mystérieux et secret de Saint-Brieuc. Sa résidence a eu lieu en hiver, en période de Covid. Le photographe était seul dans les rues.
L’autre exposition est en plein air, ce qui induit une logique d’approche différente de la part des visiteurs.euses. Jean-Christophe Béchet se présente plutôt comme un photographe de séquences, avec une suite dans les images, une forme de narration. Cette exposition extérieure présente “les coulisses” de Saint-Brieuc.
La résidence photographique de la dernière édition du Photo Festival mettait l’accent sur le portrait d’hommes et de femmes, Jean-Christophe Béchet fait, lui, le portrait d’une ville, Saint-Brieuc.
Toutes les photographies illustrant cet article sont de Jean-Christophe Béchet.
Photo portrait de Sylvie Hugues.